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 Teyndo, conter le passé pour envisager l'après

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Teyndo
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Teyndo


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MessageSujet: Teyndo, conter le passé pour envisager l'après   Teyndo, conter le passé pour envisager l'après Icon_minitimeMar 28 Mai - 1:01

CHAPITRE I :
Citation :

Veha m'a recommandé il y a peu d'écrire mon histoire, selon lui c'est une étape importante pour passer à autre chose. Il pense que coucher sur le parchemin son passé aide à tirer un trait dessus et à se concentrer ainsi sur l'avenir. Je suis prêt aujourd'hui à suivre ses conseils, même si je doute de leurs pertinences et si le plains le pauvre être qui aura suffisamment de temps à perdre pour gaspiller de nombreuses heures à fatiguer ses yeux sur le récit maladroit de ma vie chaotique.

Alors par où commencer ? Me présenter peut-être. Tout d'abord je m'appelle Teyndo. Teyndo Dees. Le nom de famille, c'est moi qui l'ai choisi. J'aurai bien aimé pouvoir choisir mon prénom également. J'aurais décidé d'adopter quelque chose d'un peu moins imprononçable et qui en impose; Un prénom comprenant au moins trois syllabes, sophistiqué et arrogant et qui, hurlé à pleins poumons au cœur d'une bataille aurait suffit à faire trembler les mécréants ! Et bien, ma mère n'a pas eu ce bon gout. Bref !
Vous vous interrogez peut-être sur la raison pour laquelle j'ai dû me trouver moi même un nom. Et bien c'est plutôt simple... Mais avant d'attaquer ce sujet, je crois qu'il faut que je m'attarde tout d'abord sur la rencontre de mes deux parents et mon enfance, afin que vous puissiez saisir les bases du problème.

Leur histoire commence comme l’archétype d'une balade romantique, l'une de celle qui nous conte les amourettes d'une belle et d'un bandit. Elle n'a donc rien de bien originale. Ma mère faisait partie du conseil d'une des guildes de marchands la plus influente de l'époque. A ce titre elle bénéficiait d'une solide réputation et était continuellement en déplacement, négociant à prix d'or de précieuses ressources ou traquant une créature rare pour le compte de l'un de ses clients. En plus d'avoir un visage joliment fait, c'était une fière disciple de Sacrieur qui ne rechignait pas à la tache. C'est pourquoi il était rare de la voir chez elle, dans sa petite maison tout près de la porte Sud de Brakmar. Les quelques pauses qu'elle s'accordait, elle préférait les passer dans le restaurant situé à deux pas du château, loin du paysage lugubre de la cité sombre car elle y connaissait tout le monde et l'ambiance y était chaleureuse. C'est dans ce décor quasiment idyllique qu'elle fit la connaissance de mon gredin de père qui officiait aux fourneaux entre deux rapines.
C'était un disciple de Pandawa sans le sou et bien plus âgé qu'elle, un gredin sans scrupule. Mais il avait un certain charisme... Ainsi une solide réputation de coureur. J'ignore encore aujourd'hui si ma mère n'en avait pas connaissance ou en n'avait cure, mais en tout cas bien que mariée elle ne résista pas longtemps à ses charmes et fini par entretenir une relation toute particulière avec le brigand. Avant de la juger trop sévèrement comme j'ai pu le faire dans mes plus jeunes années, sachez que son mariage n'avait jamais été un mariage d'amour. Elle ne voyait plus jamais son époux que sur les champs de bataille où les membres de leur guilde commune était appelés à guerroyer et je doute qu'elle fut jamais animée d'une réelle passion pour cet homme. Je crois a vrai dire qu'elle l'avait épousé pour des raisons "pratiques", c'est en tout cas ce qu'elle m'avait expliqué sans jamais me donner plus de détails. Elle espérait certainement trouver le véritable amour dans les bras de son amant.

Je ne sais si a l'époque elle était au courant des ignobles desseins de mon père, des véritables raisons qui l'ont poussé à vouloir à tout prix un enfant. Encore aujourd'hui j'ose espérer qu'elle n'en savait rien et qu'elle s'est laissé bernée. Toujours est-il que la raison toute particulière pour laquelle mon géniteur souhaitait un fils, c'est qu'il était victime d'une étrange malédiction. Un sort sévissait dans sa lignée et faisait planer sur lui le mauvais œil, provoquant désespoir, échec et décès précoces au sein de son entourage et sur sa propre personne. La seule manière connue pour rompre le sortilège était de le transmettre à son tour à ses descendants.

C'est dans ce but que je suis né. Oh, il a bien essayé de me persuader plus tard qu'il était de mon devoir de porter à mon tour ce fardeau, tout ne s'est pas déroulé selon ses plans. C'était sans compter sur mon caractère rebelle et obstiné (caractère qui me vaudra plus tard cette aile déchirée, l'animal m'ayant épinglé avec un sabre comme un papillon de nuit sur le mur d'une taverne à la suite de mon refus). A la suite de cet incident, je ne le revis que rarement et n'entendis plus jamais parler de cette fameuse malédiction. J'imagine qu'il s'était mis en tête de la transmettre à un autre de ses enfants...

Ainsi donc j'ai vu le jour dans la cité de Brakmar la nuit la plus froide de Decendre 6... -Permettez que je passe sous silence mon âge, je n'aime pas le dévoiler- et que je ne pouvais alors adopter le nom d'aucun de mes géniteurs. Emprunter le nom de ma mère l'aurait déshonorée elle et son époux, les privant par la même occasion de leurs places privilégiées. Quant-à utiliser celui de mon père, cela m'aurait surement conduit tout droit à l'échafaud, comme il a certainement été lui même conduit. Alors pendant longtemps je me passais de patronyme. Tour à tour selon les besoins et les interlocuteurs je devenais le fils du voisin, un lointain cousin ou un petit neveu. Mais nul n'était dupe et même le dernier des imbéciles aurait fait le rapprochement entre les cheveux ébènes ainsi que les grands yeux gris de ma mère et les miens. Même son époux pour qui pourtant l'hérédité étaient certainement une notion bien vague avait fini par douter mais il avait bien trop peur du scandale pour oser ne serait-ce qu'aborder le sujet. Les rares fois où nous nous croisions, il me gratifiait seulement d'une hostilité polie, ce qui me convenait plutôt. Je me battais suffisamment avec les gosses du coin pour avoir en plus le souci de subir la colère d'un type faisant quatre fois ma taille et mon poids...

Car oui, j'en ai essuyé des coups mais certainement tout autant que j'en ai donné. Je ne peux pas dire que j'ai eu une enfance malheureuse, j'ai toujours eu un toit au dessus de ma tête et je n'ai jamais connu la faim. Mais avec un père continuellement absent et une mère toujours sur les routes, mon éducation je l'ai faite dans la rue. Et les quartiers de Brakmar ne sont pas les plus indiqués pour cela. Lorsque je ne corrigeais pas à coup de poings sur le nez un gosse qui m'avait manqué de respect, j'allais m'entrainer au maniement de l'épée derrière l'enclos de ma mère avec une vieille lame rouillée chipée dans les réserves du forgeron. Je m'imposais une discipline stricte, m'entrainait dur chaque jour en cachette dans le but inavoué de pouvoir devenir un jour suffisamment fort pour accompagner ma mère lors de ses pérégrinations. Un jour celle ci découvrit mon petit secret... Elle fut tout d'abord consternée. J'étais un disciple Eniripsa et elle ne souhaitait pas me voir manier l'épée, ce n'était pas dans l'ordre des choses. Mais elle avait compris depuis longtemps que j'avais hérité de son caractère, et plutôt que de m'envoyer subir une formation forcée au temple Eniripsa, le jour de mes 14 ans elle me fit la surprise de m'offrir une arme. La plus belle lame que j'ai pu manier au cours de ma vie : Une griffe pourpre.

Ce fut à ce moment là que je compris que taillader des arbustes et des mannequins de foin n'était plus suffisant, il fallait que je devienne plus puissant, plus rapidement. Pour progresser d'avantage et tromper la solitude, je décidais de m'engager cette même année dans les troupes de Brakmar.





CHAPITRE II :
Citation :

Je me souviens qu'il faisait un froid glacial ce jour là. Je m'étais emmitouflé dans un épais manteau afin de traverser la cité pour rejoindre la milice. Je n'avais pas vu le temps passer, la soirée était déjà bien avancée et je craignais de ne trouver personne pour étudier ma demande. Mais je me trompais, lorsque j’eus franchis les deux lourdes portes de bois massif, je me trouvais face à une grande pièce sombre emplie de monde. Sur chaque mur couraient des candélabres aux bougies quasiment toutes entièrement consumées qui diffusaient une lumière lugubre et projetaient sur le sol des ombres toutes aussi sinistres. Au fond de chaque cotés de la salle se trouvait deux escaliers, un pour monter aux étages supérieurs et un autre qui permettaient probablement de se rendre à la cave. Sur la gauche près de l'entrée un marchand avait installé un étal de fortune avec quelques tréteaux et vendaient toutes sortes de choses. Rare étaient les passants -dont la plupart était engoncés dans d'épaisses tenues de combat- qui daignaient y jeter un coup d’œil. Installée en face, un peu à l'écart du passage une table avait été dressée avec les mêmes planches de bois vermoulu et quelques joueurs lourdement armés y disputaient vraisemblablement une partie de poker entre deux missions. Hésitant sur la marche à suivre, je restais sur le seuil pour chercher des yeux un écriteaux ou un parchemin qui m'indiquerait la direction à prendre.


"- Tu t'es perdu gueule d'amour ?"
Surpris, je levais les yeux pour découvrir qu'un des joueurs s'était approché de moi et me toisait de toute sa hauteur. Ses yeux brillaient d'un éclat mauvais et il puait la vinasse bon marché.
"- Je cherche à m'engager. A qui dois-je m'adresser ?
Le disciple Sadida éclata d'un rire sonore, grossier. Il gratta sa barbe sale et posa de nouveau sur moi un regard plein de mépris.
- T'engager ? Toi ?! J'suis désolé le mioche mais on prend pas les petit pisseux dans ton genre !
- Je souhaite rencontrer la personne chargée des admissions. Insistais-je sans me départir de mon calme, mais mon cœur battait la chamade. Je devinais le type violent et dangereux.
- T'es sourd ou juste con ? Je t'ai dit que dans l'armée il n'y a pas de merdeux de ton espèce ! Alors retourne chialer dans les jupes de ta trainée de mère petit bâtard.
- Je ne partirais pas avant d'avoir rencontré cette personne. Mon sang bouillonnait, je sentais pressé contre ma cuisse gauche le fourreau de ma lourde épée.
- Alors je vais te faire dégager moi même !"

Tout se déroula en un éclair, je vis soudainement fondre sur moi une énorme main grande ouverte. Les ongles crasseux n'eurent pas le temps de s'enfoncer dans la chair de mon cou, j'avais déjà fait un brusque pas de coté pour éviter la poigne meurtrière du colosse. L'instant d'après j’agrippais des deux mains le poignet tendu qu'il m'offrait alors et plantais de toutes mes forces mes canines dans la grosse veine bleue qui courait le long de son bras.
Son cri de surprise tout d'abord se transforma bien vite en gémissement suraigu et je ne me résignais à ne lâcher prise qu'une fois qu'il eu fait un ou deux pas en arrière. Je me redressais alors, un ignoble gout métallique dans la bouche, cracha par terre et dégaina mon épée pour tenir en respect mon adversaire. Le fil de la lame dressé en direction de sa gorge. Les amis du sadida, visiblement avinés eux aussi firent mine de se lever pour certain mais aucun ne tenta d'intervenir, certainement trop interloqués par la scène qui venait de se dérouler sous leurs yeux. A y réfléchir celle-ci devait être plutôt inquiétante, le sang avait coulé de ma bouche jusqu'à mon menton et les glapissements de douleur du type résonnait maintenant dans toute la pièce.
Soudain une autre voix vient couvrir le chahut :


"-Non mais qu'est ce que c'est que ça ? N'avez-vous pas fini de toujours vouloir vous entretuer ? Vous trouvez que je n'ai pas déjà suffisamment de travail !"

Venant de l'un des escaliers du fond de la salle, un disciple Eniripsa s’avançait dans notre direction en écartant sur son passage les badauds. Ses grandes ailes écarlates battaient la mesure de chacun de ses pas souples. Lorsqu'il fut arrivé à notre hauteur, je contemplais le nouveau venu. Sa chevelure blanche et bouclée donnait à sa personne un air sage et solennel qui contrastait étonnement avec son visage juvénile. Sa peau joliment halée faisait ressortir ses yeux vert émeraude dont l'éclat -bien qu'il me gratifiait en l'instant d'un regard réprobateur- laissait deviner l’espièglerie de leur propriétaire. Se tournant vers le sadida blessé et ses amis pour quérir quelques explications sur la situation, j'en profitais pour me débarbouiller un peu avec le revers de ma manche. Après avoir murmuré quelques formules de soin, l'inconnu se tourna de nouveau vers moi.

"- Puis-je savoir à qui nous avons affaire ? Et ce qui vous pousse à vous en prendre ainsi à mes hommes ?
- Je m'appelle Teyndo et ce type m'a agressé sans raison apparente alors que je venais me présenter avec l'intention de grossir vos rang.
- Je vois... Veuillez l'excusez, Dravir a l'alcool mauvais et bien malheureusement la tête trop étroite pour s'en souvenir ! Suivez-moi Teyndo, je vais vous conduire à Oto Mustam."

Accompagnant le geste de la main m'intimant de le suivre, il accrocha sur ses lèvres un charmant sourire
bienveillant. Pour la deuxième fois de la soirée, je sentis mon cœur s'emballer.
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Teyndo
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MessageSujet: Re: Teyndo, conter le passé pour envisager l'après   Teyndo, conter le passé pour envisager l'après Icon_minitimeVen 21 Juin - 17:59


Chapitre III
Citation :
A cet instant rien d'autre n'aurait pu laisser présager qu'Evantin, l'homme à la chevelure immaculée qui me guida ce jour à travers les couloirs tortueux de la milice allait jouer un rôle considérable dans ma vie.

 Contrairement à ce que j'avais imaginé, l'engagement parmi les troupes de Brakmar n’eut rien de cérémonieux. Oto Mustam se contenta de me jeter un coup d’œil dédaigneux -je vis toutefois son regard s'attarder quelque peu sur le large fourreau ceint à ma ceinture- puis délégua d'un signe de tête à un subalterne la tâche de se charger de mon admission. Je fus surpris de constater à quel point alors que les conséquences d'une telle décision sont énormes -et contrairement à ce que semblait penser le sadida rencontré plus tôt- il est facile d'intégrer les troupes. Brakmar se moque pas mal de votre nom, de votre situation, et même de vos motivations du moment que vous sachiez par quel bout se tient une épée. Je n’eus pas même besoin d'inventer un nom de famille, mon prénom seul et une grossière inspection suffit à me faire obtenir le badge pourpre convoité.
L'individu entreprit de m'observer sous toutes les coutures, levant mes bras, pinçant mes mollets, grimaçant en posant les yeux sur mon aile déchirée. Je retiens un haut-le-cœur lorsqu'il enfonça ses doigts sales dans ma bouche pour vérifier l'état de ma dentition.

Au moment de me le remettre nul encouragement ne fut prononcé, en lieu et place de ceux-ci le sous-fifre esquissa un sourire qui ressemblait d'avantage au rictus d'une vieille gargouille qu'à un signe de bienvenue. Je n'allais pas tarder à comprendre l'origine de cette vilaine mimique.

Ce que j'ai appris à mes dépens, c'est que si les conditions d'admission au sein de l'armée Brakmarienne sont minimes c'est parce que rares sont les personnes capables d'endurer l'entrainement qui s'ensuit. Des mois durant je fus placé quotidiennement sous l'égide d'instructeurs sévères qui rivalisaient d'ingéniosité et de cruauté lorsqu'il s'agissait de trouver de nouvelles méthodes pour mettre plus durement à l’épreuve les nouvelles recrues. Malgré les efforts considérables et l'énergie dépensée en conséquence, je peinais parfois à trouver le sommeil tant mon corps le soir venu me tiraillait de toutes parts. L'organisme des Eniripsa n'est décidément pas fait pour ce genre d’exercice. Je pense d'ailleurs que mon problème de... Déficience verticale est liée à cet entrainement, et bien sur celui de toutes les années qui ont suivies. L'effort physique constant a fini par nuire à long terme à ma croissance.

Pour en revenir à Evantin, il était l'un des médecins talentueux qui s'occupait des soldats revenant dans un piteux états des affrontements avec les Bontariens, il était également un très bon espion. Avec sa figure sage et son intelligence hors norme, il gagnait aisément la confiance des emplumés. C'est la raison pour laquelle lui et moi à de nombreuses reprises furent mis en binôme pour des missions nécessitant discrétion et tact, lui pour son charisme et moi pour ma petite tai...Mes prédispositions pour l'infiltration. Un jour pourtant -à la suite de quelques incidents qu'il serait bien trop long de relater ici- l'une de nos épopées au sein de la cité blanche coupa court et nous fumes pris en chasse par un groupe de miliciens armés jusqu'aux dents. Courant à perdre haleine, trébuchant sur les pavés mouillés par l'orage qui grondait ce jour là, nous avions seulement eu le temps de franchir la porte nord pour trouver refuge dans l'une des étables qui bordaient les remparts. Nos cœurs battants à s'en déchirer la poitrine, n'osant reprendre notre souffle et tapis dans le foin nous vîmes passer à travers les planches de bois vermoulues nos poursuivants dans un terrible cliquetis de métal. C'est seulement de nombreuses minutes après nous être assurés du silence des environs que nous nous sommes sortis de notre piètre cachette et avons ri ensemble de ce piteux échec et de cette folle cavalcade. Je ne dévoilerai pas le reste de la soirée que nous avons passée tous deux, par pudeur. Sachez seulement que ce fut à partir de ce jour qu'Evantin, bien que quasiment de 10 ans mon ainé devient mon amant. Je m'installai chez lui la semaine suivante et peu de temps après nous étions mariés. C'est seulement à l'occasion de cet événement que je fus contrains de me choisir un nom, lorsqu'il fallut pour le mariage élaborer de faux papiers d'identité. Je n’eus pas besoin de réfléchir longuement, sans raison particulière il me vint d'instinct. Un nom simple, court, concis : Dees.  

Cette pitoyable course poursuite, ce fut l'un de mes rares échecs -dans ma carrière tout du moins- au sein de l'armée rouge. Je gravis par la suite rapidement les échelons, notamment grâce à cette petite taille que j'ai pourtant encore aujourd'hui tant de mal à assumer. Comme me l'avait expliqué mon maitre d'arme, lorsqu'ils sont confrontés à moi rares sont les adversaires aptes à tenir leur garde suffisamment basse pour parer mes coups, étant bien entendu habitués la plupart du temps à contrer des assaillants en rapport avec leur taille. De plus, peu se méfient d'un disciple Eniripsa, on ne nous imagine pas brandir une épée et encore moins avoir fait de la force notre élément de prédilection. C'est grâce aux nombreux badges arrachés au cou de mes victimes que je rapportais à Oto Mustam que j'atteignis rapidement un grade tout à fait respectable.

Certes, les débuts ont été difficiles. Ma première mise à mort m'a fait rendre mon dernier repas et m'a coupé l’appétit pendant les jours suivant, mais finalement on s'habitue à tout. A la puanteur du sang, a la haine, à la violence des combats... Et aux exécutions sommaires.
J'attachais -et attache toujours- toutefois un point d'honneur à ne jamais agresser un innocent. J'estime que chaque personne qui s'engage dans l'armée en accepte implicitement les conséquences, à savoir le risque de mourir à tout instant et que ce n'est le cas pour les personnes qui n'ont pris part au conflit. Il me semble illégitime de les impliquer dans une guerre à laquelle ils n'ont pris partie volontairement. N'y voyez pas de grandes idées sur la justice, je pense plutôt que c'est simplement la part d'altruisme à laquelle mon statut de disciple d'Eniripsa me contraint que je n'ai su renier complétement.

Un jour alors que j'étais sur la piste de l'individu que l'on m'avait chargé d'éliminer et que sa traque m'avait mené jusqu'aux tréfonds de Pandala, surgit soudain des buissons un tofu visiblement épuisé qui vint se percher sur mon épaule; Me sommant de lire le minuscule parchemin accroché à sa patte droit en tiraillant l'une de mes boucles d'oreille. Je déchargeai la pauvre créature de son message et lorsque je parvins à déchiffrer les mots qui y avaient été tracés à toute hâte, mon sang ne fit qu'un tour  :
" Rentre à la maison, il y a un problème avec ta mère. Nabis"
Nabis, c'est mon oncle. Je ne le vois que très peu, suffisamment rarement pour savoir que s'il prend la peine de m'écrire c'est que la situation est grave. Dans la minute suivante, je lançai ma dragodinde au triple-galop dans la direction du zaap le plus proche pour regagner au plus vite la cité sombre.

Mon cœur battait à tout rompre lorsque je franchis le seuil de notre maison, en dégondant quasiment la porte dans ma précipitation. Je tombais alors nez à nez sur Nabis comme pouvait le laisser présager le message mais -chose bien plus étonnante- également sur Mavricks, l'époux de ma mère. Je fit alors quelques pas dans la pièce, cherchant Malicaa du regard et avant même que je ne puisse ouvrir la bouche, Mavrick s'écarta du passage, dévoilant ainsi à mon regard le fond de la salle. Tandis que j'avais craint le pire en recevant cet appel de détresse, je découvrais ma mère paisiblement assise sur le fauteuil du salon, à sa place habituelle. Son air était serein et tandis qu'elle posait les yeux sur moi, un sourire tranquille illuminait son visage. J'en étais presque à songer que l'on m'avait joué une bien mauvaise blague lorsque ses lèvres s'entrouvrirent doucement et qu'elle me demanda :

"Qui êtes vous ?"
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