Ara Invité
Messages : 16 Date d'inscription : 11/06/2012 Age : 29 Localisation : France
Fiche de présentation Cercle: (142/200) Classe: Sacrieur
| Sujet: Ara Mar 12 Juin - 17:47 | |
| La scène devait sans doute être misérable, je vous l'accorde, à me retrouver ici dans la taverne du Chabrulé, un des coins les moins bien famés du monde des douze. Mais je ne vous autoriserai pas à rire de mon sort avant d'avoir écouté mon histoire... J'étais encore jeune, bien jeune... C'était il y a des années ! Je naviguais encore sur les rives de Sufokia, trouvant en chaque chose de fabuleux trésors, en chaque instant de palpitantes aventures, en chaque rencontre le signe du destin. Je vivais paisiblement, sans rien attendre du lendemain. Un lendemain qui avait encore l'art de surprendre, sans pour autant briser l'aura de paix qui entourait la région.
J'ai rencontré la belle Helséphine, le croyez-vous ? Elle qui était prisée de tous alors qu'elle n'en aimait qu'un. Celui-là même qui, indirectement, causa sa mort ! J'étais là quand il a affronté Bolgrot la première fois, seul. J'étais en train de pêcher non loin de là quand j'ai entendu un fracas terrible éclater dans le ciel, à en faire trembler la terre. J'ai d'abord sursauté, croyant que l'invasion de bworks s'était étendu très loin de leurs terres mais j'étais bien loin de la réalité... Un combat terrible faisait rage non loin de là, le bientôt célèbre Rykke Errel luttait contre la terreur des cieux, fils d'Aguabrial, celui qui provoqua la fin du monde tel que nous le connaissions...Je vous vois venir, vous pensez que je vous raconte n'importe quoi, c'est ça ? C'est navrant, vraiment, que l'on aille jusqu'à renier les temps reculés, mais c'est compréhensible maintenant que l'ordre a été retrouvé, on cherche à oublier. Sauf que pour moi, ce n'est pas une histoire que l'on conte à un enfant le soir, c'est mon passé, ma vie ! Et je ne vous laisserai pas partir d'ici avant d'avoir entendu la fin de mon histoire... Lorsque je suis arrivé sur place, j'ai vu un immense dragon dressé sur ses pattes arrières, face à un pauvre iop téméraire, j'ai vu Bolgrot, terreur d'Amakna, en train de se préparer à achever sa victime. J'ai d'abord voulu fuir, me retourner et courir jusqu'à ce que je m'écroule par terre, mais je ne pouvais pas bouger, je restais là, immobile, sans rien pouvoir faire. Moi qui croyait vivre quelques fabuleuses aventures, j'étais pétrifié de peur non pas face au dragon, mais à la réalité qui m'oppressait désormais. Toute ma vie n'avait été que flemmardise, satisfaction d'acquis. Je n'ai jamais cherché à obtenir plus que j'en possédais, et si jusqu'à maintenant je pouvais m'en contenter, je sentais que désormais ça ne serait pas suffisant. J'étais là, devant lui, sans rien pouvoir faire, sinon attendre qu'il achève rapidement sa victime et ne me remarque pas. Je voyais ce iop, plein de fougue mais surtout de folie, rendre chaque coup que le dragon lui mettait, ne jamais tomber sans se relever par la suite, et alors que le dragon s’apprêtait à lui porter le coup final, je fis l’inimaginable. Je m'élançai en hurlant à la mort, courant droit vers eux sans m'arrêter alors que le iop se retournait vers moi, surpris. Les griffes du dragon me traversèrent alors que je m'interposai. Je souriais. Je souriais comme jamais je n'avais souri, comme jamais je n'avais éprouvé tant de bonheur. Enfin j'avais compris ce qu'essayait de m'enseigner mon frère, enfin j'avais trouvé une raison à ma vie.
« Ta chair et ton sang ne t'appartiennent pas, elles appartiennent à ceux que tu chéris. »
Je hurlai alors à Rykke Errel d'en finir avec ce dragon, qu'il en profite pendant qu'il en avait encore l'occasion, mais il n'en fit rien. Il lâcha son arme et s'agenouilla devant le dragon, la tête inclinée. Le dragon se figea, puis sortit ses griffes de mes entrailles. Le dragon parla, il articula des mots dans une langue irréelle, envoûtante, mais je ne comprenais pas ce qu'il disait, j'eus un vertige et je m'évanouis.
Du reste de cette journée, je n'en connais que les récits fabuleux à l'honneur du vaillant chevalier qui affronta seul la bête qui s'inclina sous sa force sans égale. Jamais il ne fût mentionné mon nom dans aucun récit, car jamais le iop n'avait vaincu le dragon. Il n'avait fait que prendre pitié du iop avec qui il s'est ensuite lié d'amitié. Je l'avais sauvé et il s'était ensuite corrompu avec l'âme d'un dragon, comment aurait-il pu tomber plus bas ? Il m'invita à le rejoindre chez lui et ce à plusieurs reprises, je refusais promptement. Je n'avais que faire de cette homme qui, par sa bêtise, avait laissé vivre la plus terrible des créatures qu'avait connu le monde des douze depuis bien des décennies. Il devait sans doute penser que je lui en voulais de ne pas figurer dans ses récits, il valait mieux que les choses soient ainsi. Je détestais l'idée d'être présenté sur ces tissus de mensonges honteux.
J'abandonnais mes activités de pêcheur pour découvrir le monde, rencontrer d'innombrables personnes, marcher sur les remparts de Bonta, qui n'était bâtie que depuis quelques années. Et je finis par revenir sur ma terre natale, là où Rykke Errel était désormais devenu un héros. Je ne le reconnu pas tout de suite, parmi la foule sur la place marchande, car j'admirais la beauté de la femme qui marchait à ses côté, Helsephine. Elle était somptueuse, et son seul défaut était sans doute ses origines iop. La voir dans les bras de ce menteur me désolait, mais je ne pouvais résister à la tentation de m'approcher d'eux. Rykke Errel me toisait du regard, sans sembler me reconnaître. Il me sourit amicalement comme il l'aurait fait avec un autre, et passa devant moi faisant mine de s'intéresser à l'étalage d'un bijoutier présentant ses articles, avant de mettre un de ces colliers au cou de sa dulcinée. Elle rayonnait de beauté et irradiait la joie de vivre, comme jamais je ne l'avais vu chez quiconque d'autre.
Rykke Errel se retourna alors vers moi, et je lui souris. Je lui souris comme je n'avais pas souri depuis des années, aux frontières de Sufokia, alors que l'orage grondait. Il déglutit avant de faire un pas en arrière, perturbé. Je continuais alors à sourire avant de me retourner, et me mêler à la foule. Ce jour là j'avais pu constater jusqu'à quelle point sa tromperie l'avait mené, et ce jour là je lui avais rappelé que derrière tout ce tissu de mensonge se trouvait une vérité qu'il n'oserait sans doute jamais avouer.Vous me prenez toujours pour un fou ? Mais peu importe, cette histoire remonte à si longtemps, que vous me croyez ou non ne changera rien. Le sort d'Helsephine restera le même, peu importe la vérité qui s'y cache derrière. Rykke Errel continuera à être acclamé des siècles durant à travers des ballades en son nom, jamais il ne connaîtra le repos de la vérité. Qui suis-je, vous dites ? Je ne suis qu'un homme qui respecte encore les anciennes traditions. Mon âme est à la déesse Sacrieur, ma chair et mon sang à mes prochains. Je ne vis plus que pour mes croyances et en l'honneur de la vérité. Le mensonge est le parasite de l'âme, l'ignorance est le premier obstacle de la liberté. C'est ce que je suis, et voici ce que je suis devenu... Ma mère vénérait Crâ, mon père Feca. Ma naissance est apparue sous la bénédiction de deux déesses, mais mon coeur ne pouvait appartenir à aucune d'entre elle, tout comme mon frère. Ethic qu'elle s'appellait, et sa beauté n'avait alors aucune égale. Elle avait rencontrée Augure il y a bien longtemps, sur les terres où Helsephine naîtra plus tard. J'ai suivi la même voie que mon frère car je sentais que ma place n'était pas là. Je voyais au sein de la déesse Sacrieur ce qui manquait en moi, la présence d'une famille. Ils ont toujours été loin de chez nous, dès que mon frère était en âge de s'occuper de moi. Ils ont disparus dans les terres Dragoeufs alors que je n'étais qu'un enfant, et tout ce qui me reste d'eux se résume à peu de chose, sinon que même si il n'étais pas toujours là pour nous, ils nous aimaient, profondément. - Spoiler:
Djaul est encore un mystère pour moi, n'ayant vécu jusqu'ici qu'auprès d'Helséphine à travers Ethic et Augure, ayant dépassé respectivement le cercle 150 et 130. Je viens donc de débuter ici, et du haut de mon niveau 80 je ne fais pas bien le piods par rapport à bien d'autres, cependant j'avais cru comprendre d'après les dires du meneur que vos portes n'étaient pas fermées, aussi je me suis lancé.
Ma semaine d'abonnement se termine dans quelques jours, après quoi je me concentrerai sur le bac (qui n'est qu'une formalité mais que je ne compte pas prendre non plus prendre à la légère), aussi je ne serai pas forcément aussi disponible qu'on peut l'espérer avant le mois prochain. Concernant que je suis réellement, j'effleure les dix-huit ans en visant une prépa MPSI, j'appréciais les mangas quand j'en avais encore le temps mais je préfère maintenant me concentrer sur mon travail, la lecture et le temps passé ici ! Vous comprendrez que j'essaie de ne pas passer trop de temps sur le pc pendant les cours, mais je me débrouille pour penser à autre chose, de temps en temps. On va compiler le reste, je préfère m'étendre là dessus si ça vous intéresse réellement : Je vis en Alsace, je vais régulièrement à des festivals de musiques assez variés, j'ai passé le plus clair de mon temps au collège sur Guild Wars, puis du lycée sur Extinction. Je jouais régulièrement à League of Legend, et caetera.
[Edit Peiin :] Je sortis de l'auberge mal famée, un parchemin à la main. Désormais, je ne laisserai plus personne s'en prendre à la vérité. Je m'avançai à hauteur de la grande bâtisse avant de m'arrêter. Aujourd'hui je franchissais une nouvelle étape dans ma vie. Pour la première fois, j'avais le choix. Je déposai la lettre à l'endroit prévu puis je quittais la pièce, sans bruit. J'ai choisi de laisser d'autres choisir la couleur de mon destin. Je vous envoie cette missive dans le but d'être enrôlé, moi Ara, Sacrieur du 80ème cercle, néophyte. Ce monde est peuplé d'innombrables merveilles qu'il me tarde de découvrir, mais je vous avoue ne pas avoir le coeur à les explorer seul. Ce que cherche parmi vous, ce n'est pas dépendre d'autrui, ce n'est pas être un fardeau. Si j'ai choisi la voie honorable des Sacrieurs, c'est bien pour épauler mes camarades, partager nos joies et nos pleurs, offrir mon corps à leur survie. Vous êtes ceux que j'ai envie de protéger, et c'est pour ça que je dois devenir plus fort. Je sais qu'aujourd'hui je suis faible, je manque d'expérience, mais demain je serai là pour non plus être aider, mais être là pour les autres. Et quand ce moment arrivera, je veux que vous soyez avec moi. Je sais que je dois faire mes preuves, je sais que je dois paraître bien ridicule comme ça, mais je vous assure que même si la puissance n'est pas encore là, je saurai redoubler d'effort pour combler ce manque. On se demande souvent pourquoi avons nous fait ces choix qui nous ont mené jusqu'ici. Chaque choix est avant tout un sacrifice, et je crois que le bon choix est celui où l'on n'a pas conscience de ce sacrifice, justement. En vous rejoignant, je ne ressens pas de sacrifice, ou plutôt, j'ai l'impression que tout ce que je peux sacrifier en venant chez vous vous sera bénéfique plutôt qu'à un autre, n'est ce pas le rôle d'un Sacrieur, de chercher à protéger et contenter ceux qui l'entoure, dans la mesure de ses capacités ? Je ne sais trop comment m'y prendre pour vous prouver ma valeur. Aujourd'hui je me contente de mots, demain j'espère je pourrai le prouver par des actes. | |
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