L' enfance de Becca King
Bonjour, bonsoir ou encore bonne nuit à toutes et à tous. Je vais vous racontez mon enfance . Je vous remercie du temps que vous consacrerez à la lire.
Ma mère
Fortuna, mon père
Hector, mon oncle
Mathieson, ma tante
Célestine, ma sœur
Bella et moi habitions a Bonta. Nous avions tous voué dévotion à Sadida et notre passion commune était l' élevage de dragodindes.
Depuis mon plus jeune âge, j' ai appris tout ce qu' il y avait a savoir de ces merveilleuses créatures.
Ma mère était d' une beauté époustouflante et mon père un brave guerrier. On aurait dit qu' ils possédaient le don de détruire toute sorte de souffrance, tellement leur bonne humeur et leur enthousiasme étaient communicatifs, que ce soit physique ou spirituel.
Le jour de la mort de ma tante, qui tomba d' une falaise car sa dragodinde s' était mise a ruer et a gambader dans tous les sens, mon oncle, déjà très triste et légèrement schizophrène, se donna la mort pour se retrouver avec sa bien-aimée a jamais.
Depuis ce jour, ma mère n' a cessé de culpabiliser de n' avoir rien pu faire pour les sauver. Elle ne cessait de répéter :
« Si j' avais graissé la selle de Ilflo, peut-être qu' il n' aurait pas éjecté Célestine ! » Et
« Si je n' étais pas allée à la taverne avec les autres éleveuses, j' aurais pu sauver Mathieson... »
Je crois que sa culpabilité finit par déteindre sur mon père, ma sœur et moi, car depuis ce jour funeste, plus personne ne semblait heureux, en tout cas, moi je ne l' étais plus.
Un an plus tard, mon père fut appelé par la milice bontarienne à rejoindre ses rangs, car la domination brakmarienne devenait impossible a vivre. Mon père n' avait jamais voulu rejoindre un des deux partis, il disait que c' était une source à problèmes, mais cette fois-ci, personne ne lui demanda son avis. Il devait partir pour Akwadala, à Pandala. Il ne nous envoya aucun tofu messager pendant son absence.
À la maison, personne ne parlait, même pas pour se dire bonjour ou demander à quelle heure nous mangerions. Tout le monde redoutait que le pire ne soit arrivé. Malheureusement, le pire était arrivé, mon père était mort dans une embuscade, à peine arrivé à la Foire du Trool. D' ailleurs, seuls très peu d' entre eux étaient revenus, ils n' avaient pas réussi à défendre Akwadala. À partir de cette guerre, toutes les possessions bontariennes s' envolèrent comme si elles n' avaient jamais été là. Et comble de malheur, ma sœur Bella disparut du jour au lendemain.
Qu' avions nous fait pour mériter cela ?
Ma mère finit par perdre la raison. Ou alors, elle avait un plan pour se venger. Elle s' enfuit je ne sais où, sans même penser à moi. A quatorze ans, quand on perd tout d' un coup toute sa famille, il y a de quoi désespérer.
Ne sachant plus quoi faire, je passais mes journées à lire à la bibliothèque ou alors je m' occupais des dragodindes. Le jour de mes quinze ans, je décidais de prendre ma vie en main. Je vendis tout ce que je possédais à part la nourriture, mes dindes et quelques souvenirs. Une fois tout vendu, je montais sur une dragodinde, attachais les autres grâce à un système de cordes, et m' enfuis. Je ne savais pas où aller, je ne savais pas quoi faire, je ne savais rien, mais j' étais décidée à aller de l' avant. J' ai connu quelques moments de doutes, mais sans jamais me retourner ou baisser les bras. Ma détermination était sans égal.
Je vous raconterai sans doute la suite un autre jour.